Le thé offre une palette aromatique et des accords mets-boissons d’une finesse inégalée.
Des thés blancs, verts, oolongs, noirs ou pu-erh, on traverse un éventail qui va du floral et végétal au grillé, malté, iodé ou fumé. À table, il accompagne fromages à pâte molle, chocolat noir, cuisine épicée ou fruits de mer sans écraser les saveurs, et son astringence bien maîtrisée rafraîchit le palais. Comme le vin, le terroir (altitude, sol, cultivar et savoir‑faire) imprime sa signature, ce qui permet de véritables accords gastronomiques.
Une énergie douce: assez de caféine pour éveiller, sans le pic brutal du café.
Une tasse de thé de 240 ml apporte en général 20–50 mg de caféine selon le type et l’infusion, contre 80–120 mg pour un café filtre. La présence de L‑théanine module l’effet stimulant pour une vigilance plus stable et moins de nervosité. Résultat: on peut le servir au petit‑déjeuner comme au déjeuner sans emballement, et opter le soir pour des thés faiblement caféinés (ex. hojicha) ou des mélanges décaféinés.
Riche en polyphénols, le thé s’intègre naturellement à une alimentation tournée vers le bien‑être.
Ses catéchines et flavonoïdes (EGCG, théaflavines) sont associées dans la littérature à une activité antioxydante intéressante quand le thé est consommé nature. Non sucré, il est pratiquement nul en calories (environ 0–2 kcal par tasse), ce qui en fait un compagnon idéal des cuisines légères et végétales. Des aromatisations traditionnelles comme le jasmin ou la bergamote ajoutent de la complexité sans sucre ajouté, évitant de masquer les plats.
Dans l’assiette comme au verre, le thé est une technique culinaire à part entière.
Côté infusion, on cuisine la matière: verts à 70–80 °C pendant 1–3 min, noirs à 90–95 °C pendant 3–5 min, oolongs autour de 85–95 °C, et l’extraction à froid révèle d’autres textures. En cuisine, on fume un beurre ou un riz au lapsang souchong, on infuse une crème, un bouillon ou une ganache, on relève une pâte à brioche ou une glace au matcha. Cette versatilité permet de construire des menus entiers — apéritifs, plats, desserts et cocktails — où le thé devient un fil conducteur aromatique.