Le solaire offre aujourd’hui l’un des coûts d’électricité les plus bas, avec une trajectoire d’apprentissage inégalée.
Depuis 2010, le coût des modules photovoltaïques a chuté d’environ 90% et le LCOE du solaire utilitaire a baissé de l’ordre de 80%, rendant le kWh solaire ultra-compétitif. Les benchmarks internationaux situent fréquemment le LCOE du solaire utilitaire entre ~24 et 96 $/MWh, avec de nombreuses adjudications en Europe autour de 40–50 €/MWh. Cette performance économique s’appuie sur une courbe d’apprentissage d’environ 20% par doublement de la capacité cumulée (Swanson’s Law), ce qui signifie que les coûts continuent de décroître à mesure que l’industrialisation s’accélère. Concrètement, le solaire est devenu le standard le plus scalable pour ajouter des GW rapidement et à bas coût.
Le solaire est modulaire et se déploie à grande vitesse, des toitures aux centrales de plusieurs centaines de MW.
Du kit résidentiel de 3–9 kWc aux parcs de 100–300+ MW, le photovoltaïque s’adapte à tous les gabarits avec les mêmes briques technologiques standardisées. Les chantiers sont courts et répétables: quelques semaines sur toiture, quelques mois pour une centrale au sol de quelques dizaines de MW, avec un génie civil limité et une logistique simplifiée. Cette modularité permet d’exploiter d’abord les surfaces déjà artificialisées (toitures, parkings, friches), accélérant la mise en service sans emprise supplémentaire sur des écosystèmes sensibles. Elle favorise aussi l’autoconsommation et la résilience locale, en rapprochant la production des usages.
Le solaire conjugue fiabilité mécanique, O&M réduit et gains de rendement constants.
Sans pièces mobiles au niveau des modules, les centrales PV atteignent des taux de disponibilité >98% avec des coûts d’exploitation faibles et prévisibles. Les modules modernes (PERC/TOPCon) affichent 21–23% de rendement commercial, et l’usage de suiveurs + modules bifaciaux apporte typiquement +5 à +15% de production. Les garanties de performance assurent encore ~80–90% de la puissance nominale à 25 ans, tandis que le temps de retour énergétique se situe souvent entre 1 et 2 ans en Europe en fonction de l’ensoleillement. Résultat: un actif robuste, peu capricieux, qui délivre des MWh fiables pendant des décennies.
La production solaire, diurne par nature, aligne sa valeur avec la demande et s’intègre bien au réseau et au stockage distribué.
Le profil de production en journée couvre les besoins tertiaires et de climatisation, réduisant la pression sur les pointes coûteuses. En autoconsommation, la PV + batterie lisse la courbe de charge et évite des renforcements réseau, tout en sécurisant la continuité d’alimentation au niveau local. Les pertes électriques sur les réseaux sont souvent de l’ordre de quelques pourcents (5–8% typiquement) ; produire au plus près des usages permet d’en éviter une partie. Cette combinaison confère au solaire une valeur système élevée, au-delà du seul coût du kWh.